Depuis 2004, à la demande de la commune de Biscarrosse, propriétaire de 100 hectares du marais à Laouadie, des études, des inventaires de la flore et de la faune et des travaux d’aménagement y sont menés afin de revaloriser cette zone humide située entre le lac sud et le petit étang. Des actions qui associent aujourd’hui cinq partenaires qui ont signé une convention, enregistrée par notaire le 17 août dernier : Alain Dudon, maire de Biscarrosse, Jean-Roland Barrère, président de la Fédérations des chasseurs des Landes, Jacques Marsan, président de la Fédération de pêche, Gérard Belliard, président de l’ACCA (1) et Michel Vincent, président de l’AAPPMA (2). L’occasion pour les deux techniciens des fédérations départementales de chasse et de pêche de faire un point des actions entreprises et de rappeler les enjeux écologiques autour de cette zone humide, site classé et inscrit Natura 2000. Les travaux d’aménagement déjà entrepris et ceux qui sont envisagés visent à restaurer le fonctionnement hydrologique d’origine du marais perturbé par le canal transaquitain, un aspect rattaché à une demande d’autorisation spécifique dans le cadre de la loi sur l’eau.
Par ailleurs, depuis les années 1980, la Fédération des chasseurs a mis en place un réseau de réserves qui permet de sauvegarder ces milieux avec l’aide des chasseurs locaux et de nombreux partenaires associés, agriculteurs, sylviculteurs et collectivités. Depuis 2004, la Région Aquitaine, le Conseil général des Landes et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, financent diverses actions en faveur des zones humides que gère la Fédération.
Impact positif immédiat
Des études régulières sont menées pour évaluer l’impact sur la faune et la flore. Sur le site du marais de Laouadie, les premiers travaux réalisés, ouverture d’un déversoir, création de layons et entretien de 13 ha ouverts, « ont eu un impact positif immédiat sur l’habitat et des espèces rares », soulignait Denis Lanusse, technicien de la Fédération des chasseurs. Comme la réapparition d’espèces d’oiseaux migrateurs, ou d’insectes, inféodés à ces milieux.
Un intérêt aussi pour les pêcheurs, associés à la gestion du site, puisque ces aménagements favorisent deux espèces emblématiques : le brochet et l’anguille. D’autres actions sont effectuées, écobuage pour rajeunir la végétation, mise en place de bétail pour entretenir les milieux ouverts et installation d’un observatoire.
Les vaches marines
Sous l’impulsion de la Fédération de chasse, des vaches marines ont été introduites sur le marais où elles paissent librement tant que le niveau d’eau le permet.
Ce programme de réintroduction prend ici un sens particulier puisque cette espèce de vaches « sauvage » autochtone vivait l’été sur le marais et l’hiver dans les dunes.
Nous participons ainsi à la sauvegarde de cette race emblématique.
Pour plus de renseignements:
Conservatoire des races d’Aquitaine
